Ce jour, notre sortie à la journée est à la fois une sortie inter-club et la reconnaissance d’une cyclo-découverte qui aura lieu pendant la semaine fédérale intitulée : TOUL ET SON VIGNOBLE et c’est pourquoi nous démarrons de LIVERDUN : Ancienne place forte des Evêques de Toul, située sur une boucle de la Moselle.
Nous passons devant le château de la FLYE : Ancienne demeure d’un maître de forge (aujourd’hui propriété privée rénovée avec une chambre d’hôte). Nous longeons la Moselle par la route : Aingeray, Fontenoy, Gondreville et arrivons à Toul par la piste cyclable ; la vue sur la masse élancée de la cathédrale ST ETIENNE, de son dôme doré, entourée des remparts parcouru par l’Ingressin est toujours spectaculaire.
Nous sommes bien à TOUL : petite cité de Lorraine vivante, culturelle et fleurie (cf. photo). Située sur des grands axes du Grand Est, à 2 pas de Nancy, elle est blottie contre son vignoble qui surplombe la Moselle et le canal de la Marne au Rhin. Pour l’histoire, le nom vient de Thullium = TOUL qui devient rapidement siège épiscopal La vie de la ville et celle de l’évêché était très lié du IVe siècle jusqu’à la révolution. La ville a toujours été fortifiée, a possédé successivement :
- une enceinte gallo-romaine puis une muraille médiévale
- les fortifications ont été reprises après 1552 (date des évêchés devenant français
- en 1700 VAUBAN fut chargé d’un nouveau plan par Louis XIV pour les remparts = ligne de fortification de 2km avec 9 bastions et 3 portes (vers Nancy, vers Metz et vers la France)
De nombreuses casernes sont installées pour servir de garnison (infanterie et cavalerie) - Après la guerre de 1870, le système défensif fut renforcé par Séré de Rivière (ceinture de forts sur les points élevés ; ouvrages polygonaux semi enterrés ; aujourd’hui les remparts font la fierté de la ville d’autant que peu de villes ayant traversé la révolution, les guerres et les reconstructions ont pu garder leur identité historique.
Nous faisons en vélo le CIRCUIT DES REMPARTS et nous arrêtons à chaque porte ou ouvrage intéressant sur les remparts :
* La Sortie des eaux : un seul bâtiment de l’époque Vauban subsiste avec une herse escamotable
* La porte de Metz : appelée porte royale, seule subsistante dans son élévation d’origine, (toutes les autres portes ayant été élargies) fermée aux piétons depuis 2015 car incendiée, est actuellement en travaux
* La canonnière avec une chambre de tir protégée par une voûte,
* La porte de France , à rattacher avec l’époque de Séré de rivière
* La porte de la Moselle reconstruite en 1882 pour pouvoir circuler et manœuvrer avec le matériel des troupes militaires.
Puis nous empruntons le circuit médiéval, parcourons les rues étroites où l’on peut apercevoir le portail de l’ancien couvent des cordeliers, des portes renaissance, le porche de l’ancienne résidence du gouverneur, la maison de l’Apothicaire et le musée de Toul Michel Hachet installé dans l’ancienne maison Dieu dont la fondation remonte à l’épiscopat de St Gérard, évêque de Toul au Xe siècle. Le Musée abrite des tapisseries, une section archéologique, des peintures et aussi les magnifiques faiënces de la manufacture Bellevue de Toul que beaucoup méconnaissent . A savoir, l’entrée de ce musée est gratuite, profitez-en !
Nous ne visitons ni la cathédrale ni l’église St Gengoult et leur cloître que nous réservons pour la semaine fédérale. Dans le parc de l’hôtel de ville (ancien hôtel épiscopal des années 1740 détruit en 1939 et reconstruit dans le style d’origine), le beau temps nous permet de nous installer pour « repas sorti de la sacoche ».
Après cette pause, nous empruntons la route des côtes de Toul qui nous permet d’admirer les vignes et les champs de mirabelliers jusque Lucey où nous nous arrêtons pour la visite de la maison de la polyculture. C’est une maison typiquement lorraine restée à l’état avec ses pièces en enfilade et celle du milieu éclairée par une flamande ; la grange donnant sur une petite écurie sert d’exposition aux outils de travail qui ont servi à la culture de la vigne, du houblon et du chanvre ; L’ancien propriétaire et son collègue de l’association nous expliquent tout sur les outils, les cultures avec appui :les plants dans le jardin des différents cépages et du houblon. La visite au jardin des Roises à la sortie du village complète les informations : trous alimentés par une source où les villageois pouvaient rouir le chanvre pour nettoyer les fibres ; en les faisant sécher au soleil, elles étaient peignées et transformées pour
confectionner du linge de maison ou des cordages.
Le retour se fait par Bouvron, Francheville, Villey St Etienne pour rejoindre Liverdun. Nous avons parcouru 59,5 avec 402m de dénivelé.