Samedi 28 Septembre 2024 : nous ne sommes que 6 au RV à Laneuveville, nous prenons la piste cyclable jusque Neuves Maisons.
D’après l’histoire, la 1ère trace de création de NEUVES-MAISONS est mentionnée en 1052 suite à la venue de fermiers de Chaligny qui s’installent dans la plaine.
La fondation d’un prieuré Saint Lucie (entre l’hôtel de ville d’aujourd’hui et la place Ernest Poirson) en 1416 s’entoure d’un hameau de maisons d’agriculteurs qui prospèrent jusqu’à compter 500 à 600 habitants et c’est en 1872 que l’exploitation du minerai de fer se développe ainsi que sa transformation dans l’usine sidérurgique ; le 1er haut fourneau est construit au bord de la Moselle.
En 1900, la ville connait un important essor économique et démographique (2377 habitants) ; ouvriers, contremaîtres, ingénieurs s’y installent, on crée des cités ouvrières pour éviter que le personnel partent dans d’autres mines (Ludres, Jarville) et le territoire s’étend alors jusque Chaligny, Messein et Pont St Vincent..
En 1968, la mine du Val de fer ferme et l’usine passe de 4000 salariés à 400 en 1984 !
Après ce petit arrêt pour présentation de la ville, nous grimpons la rue du Val de Fer, avec un dénivelé maxi de 12% et arrivons sur un vaste belvedère comportant un énorme accumulateur, un bâtiment ancien et plusieurs entrées de mine.
Sur place, des bénévoles nous accueillent et Michel nous parle du minerai de fer, appelée la minette en Lorraine, de concassage, de broyage, de fragmentation, la fusion, l’electrolyse, réduction, densité..
On apprend que le fil de fer n’est pas du fer, que la dame de fer n’est pas en fer mais une dame d’acier etc
Puis Fernand nous conduit dans la mine et nous parcourons des galeries sur 1km qui s’étendent sur 400 km au total ; il nous explique les conditions de travail difficiles des mineurs de fond (jusque 30m ici) avec une température ici de10°, peu d’éclairage à l’époque ( lampe tempête) et tous les risques d’effondrement ;
Les galeries ont pu être rendues accessibles au public grâce aux bénévoles et professionnels pour mise en place de poutrelles.
Une collection d’outils anciens, des wagonnets, des lampes et autres objets complètent cette projection dans le temps.
C’est grâce à l’accumulateur à minerai (le Zublin) inscrit au patrimoine des monuments historiques que la mine du Val de fer a pu être épargnée des plans de destruction imaginés et elle a pu être prise en charge par des anciens mineurs avec la création d’une association qui permet ainsi de transmettre l’histoire et la mémoire des métiers du fer et de la métallurgie. Merci donc à eux tous.
A la sortie, le soleil nous surprend et pouvons enfourcher nos vélos, profiter de la belle descente du Val de fer, traverser la ville et la PC et rejoindre « la capitale » !
Texte et photos : Mireille NAJEAN